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Dans le cadre d’un contrat de vente en l’état futur d’achèvement (VEFA), un acheteur réserve un chalet et verse au promoteur un dépôt de garantie. Parce que finalement il décide de ne pas acquérir le logement, le promoteur conserve la somme versée en garantie… sans la soumettre à la TVA… Ce qui n’échappe pas à l’administration fiscale, qui décide de procéder à un redressement. Pourquoi ?
Un promoteur et son client concluent un contrat de réservation portant sur la vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) d’un chalet à la montagne.
Conformément au contrat, l’acquéreur verse un dépôt de garantie au promoteur… que ce dernier va conserver. Pourquoi ? Parce que l’acquéreur a finalement refusé d’acheter le logement !
Avisée de cette situation, l’administration fiscale s’étonne : « pourquoi cette somme n’a-t-elle pas été soumise à la TVA ? ».
« Pour une raison toute simple ! », répond le promoteur : parce qu’elle est destinée à compenser le préjudice subi du fait du défaut d’exécution du contrat par l’acquéreur, cette indemnité ne doit pas être soumise à la TVA.
« Faux ! », répond à son tour l’administration : ce dépôt de garantie, versé dans le cadre d’un contrat de VEFA, est la contrepartie de la réservation du bien par le futur acquéreur.
Il constitue donc la rémunération d’un service individualisable (à savoir la réservation d’un logement précis) et présente un lien direct avec ce service. Dès lors que cette somme n’est pas destinée à compenser un préjudice, elle doit bien être soumise à la TVA !
Ce que confirme le juge, qui valide le redressement fiscal.
Source : Arrêt de la cour administrative d’appel de Lyon du 10 novembre 2022, n° 21LY00598
Dépôt de garantie dans le cadre d’une VEFA : avec ou sans TVA ? © Copyright WebLex - 2022
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